Rapport IPBES | Newsletter #17
Bonjour à toutes et à tous,
Avant de repartir sur nos décryptages ESG, pour cette première newsletter de 2025, nous tenons à vous adresser, au nom de toute l’équipe d’ici&demain, tous nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année !
Et qui dit nouvelle année, dit peut-être bonnes résolutions pour certaines et certains d’entre nous. Des résolutions durables, évidemment.
Notre inspiration ? Le dernier rapport de l’IPBES, “Affronter ensemble cinq crises mondiales interconnectées en matière de biodiversité, d'eau, d'alimentation, de santé et de changement climatique”. Publié en fin d’année 2024, il nous a donné de la matière pour envisager 2025 avec clarté et détermination.
Voici donc 4 pistes de résolutions à destination des entreprises, pour que cette nouvelle année rime avec durabilité !
Résolution n°1 : élargir sa vision des sujets ESG et penser global
Le nouveau rapport de l’IPBES adopte une vision large des différentes crises environnementales, sociales et économiques que nous connaissons. D’où le nom de ce rapport : Nexus. Un terme d’origine latine qui désigne la connexion entre plusieurs enjeux. Les 165 experts ayant contribué à ces travaux mettent en lumière la manière dont les grandes crises interagissent et se renforcent mutuellement. Ils démontrent aussi que traiter l’une d’elles de manière isolée risque d’aggraver les autres.
Paula Harrisson, du Centre britannique d'écologie et d'hydrologie, et coprésidente de l'évaluation de l’IPBES, donne un exemple qui illustre ce nexus : la schistosomiase. Cette maladie parasitaire, qui touche plus de 200 millions de personnes dans le monde, principalement en Afrique, ne peut uniquement être traitée comme un problème de santé. En complément des soins médicaux, une zone rurale au Sénégal a ainsi travaillé sur un plan de réduction de la pollution de l’eau et d’élimination des plantes aquatiques envahissantes sur lesquelles vivaient les escargots, eux-mêmes abritant des vers porteurs de la maladie. Résultat de cette gestion de crise pluridisciplinaire : une réduction de 32 % des infections chez les enfants, un accès à l’eau douce amélioré et de nouveaux revenus générés pour les communautés locales.
💡S’en inspirer pour 2025
Poursuivre et accélérer la conciliation entre le financier et l’extrafinancier. Si ce dialogue entre deux mondes, a priori opposés, n’a cessé de se renforcer au cours des dernières années, la grogne de 2024 vis-à-vis de la lourdeur de la CSRD et du reporting extrafinancier est un signal à prendre en compte de manière sérieuse. Elle témoigne en effet d’une vision limitée de l’ESG, perçue comme une contrainte réglementaire avant tout. Pourtant, les entreprises qui adoptent cette vision intégrée gagnent en performance globale.
👉 Besoin d’un accompagnement pour faire de la CSRD un levier de performance ? Nous sommes là pour vous.
Résolution n°2 : en finir avec l’inaction et les visions court-termistes
Le rapport Nexus rappelle que plus de 50 % du PIB mondial dépend de la nature. Or, les choix politiques restent court-termistes, ignorant les coûts induits pour la nature sur le long terme. Exemple : reporter l’interdiction de certains pesticides pour pérenniser la survie économique des agriculteurs, répond à une vision à court terme. Une agriculture tournée vers le vivant bénéficierait à la biodiversité, mais également à celles et ceux qui cultivent les sols à long terme. En somme, les programmes des décideurs ne peuvent plus tenir compte uniquement des calendriers électoraux, car les coûts de l’inaction seront à rattraper un jour ou l’autre - et l’amende sera salée. Le rapport estime le coût de ce retard à 500 milliards de dollars par an.
💡 S’en inspirer pour 2025
Construire une stratégie durable, c’est investir dans votre succès à long terme. Cela demande un processus de conduite du changement profond, qui passe notamment par une acculturation de la gouvernance, afin qu’elle prenne la mesure du chemin à parcourir et des moyens à mobiliser pour y arriver. Après cette phase de diagnostic, vous aurez une vision claire et de long terme sur les grands axes de votre feuille de route ESG.
👉 Vous souhaitez en savoir plus sur notre offre de conduite du changement ? N’hésitez pas à nous écrire.
Résolution n°3 : faire de ses parties prenantes des acteurs du changement
Plus de la moitié de la population mondiale vit dans des régions qui subissent de plein fouet les impacts les plus importants en matière de déclin de la biodiversité, de la disponibilité et de la qualité de l’eau et de la sécurité alimentaire. Si certaines initiatives autour de la recherche, l’innovation ou encore l’éducation permettent d’améliorer les situations des personnes concernées, l’IPBES insiste sur l’importance d’imaginer de manière collective des solutions, en intégrant directement les personnes concernées. Les zones marines protégées sont un bon exemple, selon Pamela McElwee, l’autre coprésidente de l’évaluation. Elle explique qu’en associant les communautés locales à la gestion et à la prise de décision relative à ces zones marines, la biodiversité a regagné du terrain, les poissons se sont retrouvés plus nombreux, augmentant ainsi les revenus des populations, grâce à la pêche mais également au tourisme.
💡 S’en inspirer pour 2025
Dans le cadre de leur analyse de double matérialité, les entreprises n’ont pas forcément eu le temps de renouveler le dialogue avec leurs parties prenantes. Pour celles qui disposent des ressources nécessaires, ce dialogue, non requis mais fortement conseillé par la CSRD, peut ouvrir la voie à des solutions qui répondent aux attentes des parties prenantes et auxquelles l’entreprise n’aurait pas pensé. Cette vision élargie et incarnée de l’écosystème de l’entreprise peut également servir à identifier des hotspots et à imaginer des solutions au sein d’une filière pour réduire les impacts potentiels associés. En interne, la consultation du CSE et la présentation des résultats issus du rapport de durabilité sont également des moyens précieux de coconstruire des solutions pour une transition juste et durable.
👉 Vous aimeriez construire et animer un Comité de parties prenantes ou construire vos supports de communication pour la présentation de vos résultats ESG auprès du CSE ? Nous pouvons vous aider.
Résolution n°4 : décloisonner la gouvernance et la rendre plus forte
Cette quatrième résolution est transverse à celles évoquées précédemment : pas de solutions globales, sans une approche inclusive de la gouvernance. Selon le rapport Nexus, l’interconnexion des défis actuels et leur résolution n’est pas compatible avec les structures et les approches actuelles de la gouvernance. Trop cloisonnés, pas assez inclusifs ni coordonnés, les systèmes de gouvernances actuels peuvent expliquer l’échec des dernières COP, au cours desquelles les Parties n’ont pas trouvé d’accords communs pour des sujets qui les concernent tous. Il serait pourtant plus efficace d’après l’IPBES d’adopter des approches plus inclusives et coordonnées, en intégrant les populations locales avec les gouvernements et les entreprises.
💡S’en inspirer pour 2025
Votre gouvernance évolue en 2025 ? Pourquoi ne pas s’inspirer de Bel et de son modèle à deux jambes ? Pour accélérer sa transformation en plaçant la responsabilité au cœur de son activité, le Groupe a regroupé les fonctions finance et RSE au sein d’une même direction de l’impact. La gouvernance RSE s’en voit donc renforcée, puisque le pilotage de l’entreprise et de sa performance repose sur deux jambes : la performance financière et la performance extra-financière. Pourquoi ne pas aller plus loin encore et associer aux organes de gouvernance existants un Comité miroir - ou un Shadow COMEX - composé d’experts en durabilité, qui pourraient être consultés pour garantir la compatibilité d’une décision stratégique avec le nexus ?
👉 Vous avez besoin de challenger vos organes de gouvernance pour accélérer la transformation ? Nous pouvons vous conseiller.
Avant de nous quitter, nous avons une petite surprise de bonne année pour vous… N’attendez plus👇 !
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